Les combinaisons néoprènes en 3/2 mm sont -elles l’avenir de la combi ?

Que serions-nous pauvres windsurfers sans notre combinaison en néoprène, cette seconde peau qui nous permet de naviguer tout au long de l’année?

Imaginez-vous une seconde, être contraint de vous mettre à l’eau uniquement quatre mois dans l’année de juin à septembre et surtout, ne naviguer que dans un thermique entre quinze et vingt nœuds.

Fini les tempêtes hivernales, les spots tels que la torche, la planche à voile deviendrai un vulgaire hobby de bord de plage à l’image du frisbee. La combinaison est donc bien plus qu’un accessoire, elle est une véritable alliée du windsurfer, lui permettant d’assouvir sa passion chaque jour de l’année.

Mais cette alliée fidèle a aussi ses défauts, elle réduit notre liberté de mouvements, elle peut être longue à sécher, et surtout il nous en faut, comme les gréements ou les flotteurs plusieurs pour pallier les différentes températures de l’année. Alors quel avenir pour la combard ? Est-ce qu’une seule combinaison 3/2 mm ne suffirait-elle pas ?

Comprendre le passé pour deviner l’avenir

Comme il faut comprendre le passé pour deviner l’avenir, petit retour en arrière. Nous voici dans les années 90, je commence la planche à voile lors d’un stage d’été, j’ai mon boardshort à fleur le stage ce passe bien, l’eau est bonne, à la fin de la semaine mes parents m’inscrive au stage du niveau suivant et ainsi de suite durant tout l’été. À la rentrée je décide naturellement de continuer et demande à mes parents de m’inscrire pour les entraînements hivernaux, fini l’optimist et les bottes cirées, place au windsurf et sa combinaison néoprène.

Il me faut donc ma première combinaison, et ce sera une Beuchat de plongée deux pièces en 5 mm. Les mouvements sont limités, j’ai très chaud dès les premiers pumpings, dans mon équivalent 10/5 mm même en novembre ou février. Ensuite l’adolescence et la croissance qui l’accompagne m’obligent à changer ma combi, je passe sur une quechua en 5 mm une pièce, c’est un peu mieux au niveau des mouvements et surtout même accompagnée d’un lycra j’ai nettement moins chaud. Dans les années 2000 ma croissance terminée, on m’offre une Neilpryde 5/4 mm avec un revêtement titanium. Fini le lycra en dessous, ma combi est parfaite je bouge bien, je peux enchaîner un parcours entier au pumping sans risquer la syncope. L’évolution technologique à vraiment du bon.

Depuis le temps a passé, désormais chaque épaisseur de combinaison à son utilisation propre : – 6/5/4 mm pour une eau entre 4 °C et 8 °C, la barrière thermique ultime – 5/4/3 mm pour une eau entre 8 °C et 13 °C, la protection pour eaux très froides – 4/3 mm pour une eau entre 12 °C et 16 °C, l’indispensable de l’hiver – 3/2 mm pour une eau entre 15 °C et 19 °C, l’essentielle de mi-saison – 2/2 mm pour une eau entre 18 °C et 22 °C, l’isolation légère pour les beaux jours – Les tops néoprène au-delà de 21 °C

Donc en France pour naviguer toute l’année confortablement, il nous faut au moins trois combinaisons, une 5/4/3, une 4/3, et une 3/2 si l’on habite la moitié nord et une 4/3, une 3/2 et une 2/2 si l’on habite la moitié sud.

En réalité le cœur du marché (part du marché la plus importante) se porte sur les combinaisons 4/3 et combinaison 3/2. Il est très important de comprendre où se situe le gros des ventes pour pouvoir définir ce que sera l’avenir de la combinaison de windsurf.

Et pour la suite ?

Après une hyperspécialisation des gammes, les marchés se recentrent sur l’essentiel. Ce phénomène s’observe dans tous les sports, quel que soit le terrain. L’hiver en ski avec l’émergence des skis polyvalents, sur terre avec le VTT où désormais un seul vélo permet de performer aussi bien en DH qu’en enduro, même chez nos cousins les kiteurs, une seule aile couvre des plages de vents plus grandes et surtout permet d’être à l’aise aussi bien en vagues qu’en freeride. Les marques simplifient leurs gammes et c’est tant mieux.

Que ce soit pour une question de budget, ou même d’un point de vue logistique, pourquoi acheter et stocker deux produits, quand un seul fait l’affaire ? Voilà pourquoi l’avenir de la combinaison sera la combinaison 3/2 mm.

Les marques trouvent de nouveaux types de néoprène, toujours plus chaud, toujours plus souple, couplés à des revêtements intérieurs de plus en plus techniques, pour une isolation thermique supplémentaire, pour un séchage accéléré. Ajoutez à cela le réchauffement climatique et les combinaisons 4/3 mm sont vouées à disparaître au profit des combinaisons 3/2 mm.

On peut déjà observer que la combinaison 3/2 mm est déjà la plus polyvalente, ne serait-ce qu’en termes d’utilisations dans les différentes pratiques. On constate que la combinaison 3/2 mm est aussi bien utilisée en windsurf, qu’en surf, qu’en wakeboard. Un lycra polaire en dessous et vous pouvez utiliser votre combinaison 3/2 mm dans une eau à 12°. Bientôt même plus besoin du lycra tout sera dans la combi, les revêtements intérieurs seront « intelligents » et évacueront la chaleur excessive les jours chauds et la garderont les jours les plus froids, le néoprène gardera toujours autant de souplesse mais sera encore plus imperméable au vent.

Quoi de mieux que la combinaison parfaite mariant à la perfection liberté de mouvement et protection thermique sans faille ?

Que faut-il en conclure ?

En résumé, des eaux tendant à se réchauffer de quelques degrés, une RD toujours plus innovante chez les marques et un besoin naturel de l’Homme de se simplifier la vie vont faire de la combinaison 3/2 mm la compagne unique et indispensable de nos sessions futures. De « grosses » combinaisons seront toujours indispensables pour celui désireux de naviguer dans des eaux polaires, seulement 80% d’entre nous n’utiliseront plus qu’une seule et unique combi, notre fidèle 3/2 mm. Et vous en ce moment plutôt combinaison 4/3 mm ou combinaison 3/2mm ?

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